Inspirés par le concept de « subaltern urbanisation » employé à propos des petites villes indiennes par Denis, Zérah et Mukhopadhyay (2012), nous étudions les petites villes népalaises et leurs habitants. C’est un sujet jamais étudié au Népal, où l’étude des grandes villes monopolise la recherche. Alors que le Népal a entamé sa transition urbaine, il a aussi mis en œuvre une importante décentralisation. Dans ce cadre, la multiplication des unités urbaines, passées en quatre ans de 58 à 256, a permis une élévation du taux d’urbanisation à 40 %. Ces nouvelles municipalités, souvent rurales par leurs caractéristiques physiques, émettent des lois et des normes au niveau local, créant des situations de « pluralisme légal » dans lesquelles les habitants doivent naviguer. Nous étudierons à la fois les modalités s de croissance des petits organismes urbains (croisements de routes, bazars, banlieues) et la manière dont la décentralisation s’exprime dans les périphéries.
Le projet est un partenariat entre le Centre d’études himalayennes (CNRS-CEH) et Martin Chautari (Kathmandou). Il réunit Tristan Bruslé (CNRS-CEH), Olivia Aubriot (CNRS-CEH), Blandine Ripert, (CNRS-EHESS-CEIAS), Mallika Shakya, (South Asian University, Delhi), Yogesh Raj Mishra, (Martin Chautari) et Sohan Prasad Sha (Martin Chautari).
Ce programme de recherche bénéficie d’un financement de trois ans par le CNRS, au titre des International Emerging Actions (IEA).