Le projet s’inscrit dans le Programme ANR "HIMALART".
Coordinatrices du projet : Gisèle Krauskopff (CNRS-ESC-Univ. Paris Ouest) et Pascale Dollfus (CNRS-CEH)
Ce projet vise à comparer les usages locaux des masques et d’autres objets d’art dit "tribal" en combinant terrains transversaux et archives, et à étudier le changement d’identité qui accompagne l’arrivée de ces artefacts sur le marché de l’art tribal et dans les collections européennes. https://ateliers.revues.org/10149.
L’idée d’un art tribal a grandi au rythme de la curiosité des amateurs et des marchands. L’Afrique ou l’Océanie sont bien connus dans le domaine, l’Himalaya beaucoup moins et beaucoup plus récemment. Ce retard a des causes diverses, parmi lesquelles le contraste moins grand qu’ailleurs entre l’objet d’art et l’objet ethnographique, ou encore la difficulté de classer et de présenter, dans les musées et les galeries, des objets qu’on a acquis sans prendre soin du contexte qui les expliquait. Ces problèmes sont plus évidents en Himalaya qu’ailleurs, mais ils rendent les objets plus intrigants, et plus fascinantes les transformations qu’ils subissent au cours de leurs vies successives. Ce projet est une enquête sur la création continuée : dès qu’il est fabriqué, et en voyageant, l’objet change de statut, tandis que les sociétés qui le contextualisent chacune à son tour se trouvent modifiées par son voyage.
Publication des travaux du projet
L’habillage des choses de l’art - Des marchés aux collections en Himalaya et au-delà
Résumée et table des matières