Abstract
Le Pharak, traversé par le chemin de trekking de l’Everest, voit défiler chaque année des milliers de randonneurs venus découvrir les paysages de haute montagne du Khumbu. Autrefois terre d’élevage, cette région est le théâtre d’importants changements socio-économiques depuis le début des années 1970. La population, essentiellement Sherpa, y délaisse peu à peu les activités agro-pastorales pour s’impliquer dans les métiers du tourisme. En générant des retombées économiques, en créant de la demande et en captant une partie de la main-d’œuvre, le tourisme engendre des modifications de l’agriculture de la région. Les échanges marchands se multiplient et l’on assiste à une reconfiguration du paysage agraire en fonction des opportunités de marché. Le maraîchage, notamment, prend de l’ampleur et fait l’objet d’un nouveau commerce local. Cet article a pour objectif de mettre en évidence le caractère original de ce mode d’exploitation du milieu qui s’est développé de pair avec l’essor du tourisme, mais indépendamment de la croissance des villes et de la construction des routes.
Joëlle Smadja, CEH
Olivia Aubriot, CEH