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Section spéciale sous la direction d’Olivia Aubriot (CESAH) et Tristan Bruslé (CESAH) publiée dans l’European Bulletin of Himalayan Research, 2023 N° 60

intitulée "La plaine du Téraï"

 
 

Introduction : Les enjeux de l’accès à la terre et à l’eau, les pratiques locales et les politiques nationales dans la plaine du Népal https://doi.org/10.4000/ebhr.1451

Cet article d’introduction à la section spéciale sur la plaine du Népal porte sur la gestion des ressources naturelles telles que la terre et l’eau. Ce thème a souvent été négligé dans la littérature scientifique sur cette partie du pays, surtout depuis l’émergence des mouvements politiques à la fin de la guerre du peuple. Cet article présente les thématiques abordées dans chaque contribution, ainsi que les approches - historique, socio-technique et de l’ordre de l’écologie politique - communes aux trois articles. Ces derniers mettent en évidence l’influence des choix institutionnels et techniques des politiques de développement sur la vie quotidienne des habitants de la plaine. Ils accordent également une attention particulière aux laissés-pour-compte de ces politiques de développement.
 
 
Article : Changements agraires dans la plaine du Népal : le rôle des acteurs locaux et de l’État https://doi.org/10.4000/ebhr.1633

Cet article retrace l’histoire du développement de la plaine du Téraï qui a été au cœur de la politique agricole du Népal. Il met l’accent sur le rôle de l’État et l’implication des acteurs locaux dans ce développement afin de montrer comment les politiques de l’État ont bénéficié à certains acteurs et en ont exclu d’autres. En commençant notre étude au XVIIIème siècle, période critique dans la structuration de la société et dans la constitution de l’élite, nous montrons comment l’État a sélectionné ses interlocuteurs en milieu rural en fonction de caractéristiques spécifiques au cours de quatre phases historiques caractérisées chacune par un paradigme de développement dominant. Tout d’abord, depuis l’unification du Népal (fin du XVIIIème siècle) jusqu’en 1950, les politiques foncières ont structuré les relations entre l’État et les agriculteurs. Deuxièmement, dans les années 1950-1980, les politiques publiques se sont concentrées sur les infrastructures collectives. Troisièmement, du milieu des années 1980 aux années 2000, le paradigme de la gestion participative a émergé. Enfin, à partir des années 2000, l’agriculture de marché, l’augmentation du nombre d’acteurs du développement et un désengagement très relatif de l’État ont eu lieu. Nous montrons que la tendance actuelle est à l’individualisation de l’accès à l’eau et à l’aide publique, et à l’exclusion de fait des populations défavorisées de programmes de développement spécifiques, seules quelques ONG venant contrecarrer cette tendance.
 
 
EBHR N° 60 : https://doi.org/10.4000/ebhr.1240